vendredi 30 décembre 2011

John Cage



© copyright Marion Kalter


"Élève de Schönberg, John Cage s'est illustré comme compositeur de musique contemporaine expérimentale et comme philosophe. Il est également reconnu comme l'inspirateur du mouvement Fluxus, du groupe espagnol ZAJ et des expérimentations musicales radicales qui accompagnaient les chorégraphies de la Merce Cunningham Dance Company. Il y a d'ailleurs occupé la fonction de directeur musical puis de conseiller musical jusqu'à sa mort en 1992.




En 1935, faute de place pour pouvoir utiliser des instruments de percussions pour les besoins d'une œuvre destinée à accompagner une chorégraphie de Syvilla Fort, Cage crée sa première pièce pour piano préparé. Cette idée lui a en fait été suggérée par Henry Cowell, dont il fut l'élève en 1934, et qui faisait déjà de nombreuses expériences dans ce sens depuis les années 1910 (The Banshee, 1917). Cage fut très influencé par le livre New Musical Resources écrit par Cowell avec l'aide d'un professeur de Stanford à partir des leçons du professeur Charles Seeger.

Cage composa de nombreuses pièces pour piano préparé dont les Sonates et interludes, où le pianiste doit insérer de manière précise entre certaines cordes du piano des objets divers comme des boulons ou des gommes servant à en transformer le son.




L'étrangeté de ses compositions laisse transparaître l'influence du compositeur Erik Satie, auteur en son temps incompris de compositions très originales, comme les ésotériques Gnossiennes ou les très sobres et célèbres Gymnopédies. Cherchant à épurer sa musique, il eut la particularité d'écrire ses œuvres sans ponctuation musicale, laissant au pianiste comme seules indications des descriptions d'atmosphère au lieu des traditionnelles nuances




L'une des œuvres les plus célèbres de John Cage est probablement 4′33″, un morceau où un(e) interprète joue en silence pendant quatre minutes et trente-trois secondes. Composée en trois mouvements devant cependant être indiqués en cours de jeu, l'œuvre a été créée par le pianiste David Tudor. L'objectif de cette pièce est l'écoute des bruits environnants dans une situation de concert. Cette expérimentation découle de l'importance qu'accordait John Cage à la pensée de Henry David Thoreau. Ce dernier relate dans son « Journal » qu'il est plus intéressant d'écouter les sons de la nature, le son des animaux et le glissement furtif des objets animés par les éléments naturels par le vent que la musique préméditée par l'intention d'un compositeur1. 4′33″ découle aussi de l'expérience que Cage réalise dans une chambre anéchoïque dans laquelle il s'aperçut que "le silence n'existait pas car deux sons persistent" : les battements de son cœur et le son aigu de son système nerveux. Comme le dit Yōko Ono, John Cage « considérait que le silence devenait une véritable musique ». À partir de cette période, toutes les compositions de Cage seront conçues comme des musiques destinés à accueillir n'importe quel son qui arrive de manière imprévue dans la composition. Cage prétendait que l'une des composantes les plus intéressantes en art était en fait ce facteur d'imprévisibilité où des éléments extérieurs s'intégraient à l'œuvre de manière accidentelle2. Il considérait la plupart des musiques de ses contemporains «trop bonnes car elles n'acceptent pas le chaos»3. À partir de cette époque, il compose des musiques uniquement fondées sur le principe d'indétermination en utilisant différentes méthodes de tirage aléatoire dont le Yi-king. Le mot « aléatoire » doit s'entendre chez John Cage, en anglais, comme chance et non pas random.





Le travail de John Cage s'appuie sur la recherche et l'expérimentation. Il fut lauréat du Prix de Kyōto en 1989. Après son divorce en 1948, John Cage a partagé sa vie durant 50 ans avec le chorégraphe Merce Cunningham." (Wikipedia)







John Cage

mercredi 21 décembre 2011

Alfreda Benge



Alfreda Benge par John Bratby



Alfreda Benge, née en 1940, est une artiste britannique, peintre, illustratrice et parolière. Epouse et compagne de route de Robert Wyatt (batteur de Soft Machine), elle est à l'origine de son travail solo.
Active à ses côtés par son apport visuel mais, également, par de magnifiques textes, elle a su par sa vision valoriser la voix/voie unique de Robert Wyatt.







"En 1974, nous découvrons Rock Bottom, une pochette déconcertante avec son crayonné de gris, une illustration paisible et oppressante à la fois. L'album sortira le jour du mariage entre Alfie et Robert.
Alfreda Benge y est créditée pour la pochette ("Cover by Alfreda Benge") mais aussi comme "Voice" sur le second morceau de la face B dont le titre lui est dédié: Alifie.




Par la suite, Alifie signera la plupart des pochettes de la carrière solo de Robert Wyatt.
Sur Dondestan, Alifie sera la parolière de nombreux morceaux (Sight Of The Wind, Shrinkrap, Catholic Architecture, Costa, Worship).




Sur les albums suivants (Shleep, Cuckooland) la collaboration entre Alifie et Robert sera plus forte encore:

"Ce disque (Shleep) est le fruit d'une totale collaboration entre ma femme et moi : elle a écrit des poèmes, dessiné la pochette, choisi la typographie, l'ordre des morceaux.
Pour moi, rien n'est plus important que ce duo, ce groupe que nous formons. Je suis peut-être vieux jeu, mais je ressens chaque jour le besoin de justifier la raison pour laquelle je l'ai épousée. Elle n'a qu'une vie et elle me l'a consacrée. Si je gâchais mon existence, je gâcherais la sienne aussi. Et ça, c'est une idée que même la musique ne pourrait me faire supporter..."
(interview R.W. in Télérama 1997).




Alfreda Benge a également réalisé des pochettes d'albums pour d'autres musiciens tels que Fred Frith ou Annette Peacock, toujours dans ce style naïf et intriguant que nous lui connaissons maintenant bien. Elle a aussi exposé à plusieurs reprises mais je ne dispose (pour l'instant) d'aucune copie de ses travaux extra-discographiques." (Une discographie de Robert Wyatt)






Wikipedia
Robert Wyatt and stuff

lundi 19 décembre 2011

Kris Barberg



Psalm 51 de Kris Barberg est un court métrage expérimental 16 mm en noir et blanc.
Rythmé par une composition originale de Peter Shu, un fil conducteur d'une danse improvisée, entrecoupée d'images, de clichés, qui nous ramènent à la photographie, portent ce film vers un temps qui passe.
Apparitions et disparitions s'enchainent et se déchainent : paysages, ombres, vie en mouvement...
Dans une aventure intérieure cyclique, ce psaume visuel est une ôde à la prunelle de nos yeux.





Psalm 51 is a black and white experimental film shot on 16mm, combining elements of improvisational modern dance and cinematic composition. Set to a percussive soundtrack, a dancer interprets the themes of despair, hope and forgiveness.

Subliminal




mardi 13 décembre 2011

Chomo





Roger Chomeaux dit Chomo pouvait paraître comme un drôle d'oiseau mais ce fût un des rares artistes à avoir été au bout de son art et de son univers.




Je l'ai découvert au travers d'une émission, La 25ème Heure, diffusée vers minuit sur Antenne 2, il doit y avoir une quinzaine d'années.
Un documentaire, portrait de l'artiste.
Iconoclaste, expérimentateur, sans concession, il faisait vivre l'art brut avec le bois brûlé, la scultpture avec une approche intuititive et portait une réflexion singulière sur l'homme, l'art, la création.




Loin des galeries parisiennes et de la Société du Spectacle, Chomo entretenait une vie simple d'une rare authenticité au regard de son discours et de son franc-parler.










Chomo

lundi 12 décembre 2011

Dead People





Bien singulière découverte que ces Dead People.
Une véritable machine à voyager dans le rock : ça fuzz sur quelques accords punk-garage sixties, ça sature... et nous voilà tombé sur un clône (clown ?) des Cramps et de Sonic Youth ! On dirait parfois Jesus - pas celui de Nazareth - mais des Mary Chains...
Originaires de New Orleans, Alex (drums), Connor (synth), Jasper (guitar) et Brett (guitar/vox) nous fabriquent une bande son pour films underground, lo-fi, triturée et directe. A faire pâlir un zombie !












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dimanche 4 décembre 2011

Merkabah





Aleks - bass
Gabriel - guitar, photography
Kaniak - visuals, live vj
Kuba - drums, percussion, visual design
Rafał - saxophone



Merkabah est un groupe créée fin 2007 à Varsovie, Pologne.
Leur univers se nourrit de psychédélisme, de métal, d'expérimentations aux riffs agressifs, d'improvisation et de rythmes tribaux. Une teinte post-rock progressive souligne l'ensemble.
On pense parfois à John Zorn et surtout aux productions Tzadik.
Pas un hasard quand on sait que le nom du groupe a à voir avec la kabbale et indique que "(...)l'atteinte des firmaments les plus élevés peut se faire à base de sonorités et de prières lancinantes et répétitives (...)(Wikipedia)".












Assonance records

A l'ombre du Bois d'Arcy : Frustration / Cheveu (Born Bad records)



"Le 7 octobre 2010, à l’initiative du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP), Cheveu et Frustration, deux groupes phares du label Born Bad Records, sont invités à jouer pour les détenus de la Maison d’arrêt de Bois D’Arcy. Une rencontre entre deux mondes et les tensions qui vont avec, dans ce mini-doc, signé par un ancien camarade et ami réalisateur/monteur du petit écran, Matthieu Brunel.
Précisons que l’établissement fondé en 1980, reçoit les prévenus donc, ainsi que les condamnés dont le reliquat de peine n’excède pas, en principe, un an lors de leur condamnation définitive. Ce n’est pas exactement le concert de Johnny Cash en 69 à la prison californienne de St Quentin, tant un univers sépare nos invités de leur public (ironie du sort, le pénitentier de Bois D’Arcy est sur la même route qu’une autre commune des Yvelines… St Quentin). Imaginez le tableaux: d’un côté, Cheveu, trio lo-fi iconoclaste auteur du plus beau bidouillage punk de l’année avec leur album 1000. A leurs côtés, Frustration, formation parisienne hantée par le fantôme de Ian Curtis. Et face à eux, un public de détenus en attente de jugement.

Les deux groupes reviennent sur cette journée un peu spéciale, et les difficultés à transmettre l’énergie Rock’n'Roll à une audience pas tout à fait programmée pour les écouter." (Source : The Drone website)





Born Bad

samedi 3 décembre 2011

Paul Metzger





« (…) la frénésie discographique de Paul Metzger (presque sept albums de 2005 à 2009) aurait pourtant pu ne jamais se mettre en branle. Elle est une trace tardive et inattendue d’une pratique de la musique et du bricolage qui pendant quasi vingt ans est à peine sortie de son atelier et du cercle privé et familial. Pendant tout ce temps, Paul Metzger a construit et perfectionné à partir d’instruments de musique existants et de pièces détachées faciles à se procurer dans son environnement nord américain, une série d’instruments mutants qui devaient lui permettre de jouer ses relectures personnelles des musiques indiennes et afghanes qu’il aimait tant écouter. il y a, d’abord, une guitare peinturlurée, munie d’une grande cymbale montée perpendiculairement au manche à l’autre bout de la caisse de résonnance et sertie d’une série de boites à musique trafiquées (une série d’ergots étant limés pour que la mélodie initiale – souvent ultra-connue – du petit gadget mécanique ne soit plus reconnaissable). puis, surtout (parce que ses sonorités sont encore plus étonnantes), un banjo modifié qui, au fil des ans, s’est vu gratifier d’une petite vingtaine de cordes supplémentaires – quasi exclusivement des cordes sympathiques non directement jouées mais amenées en vibration par résonance – passant ainsi de cinq à vingt-trois cordes. (…) » (Globe Glauber et la médiathèque)


ISSUE @ 110 Livingston: Jozef van Wissem (Paul Metzger excerpt) from Damian Calvo on Vimeo.





PAUL METZGER MONOTONY from Andy Roche on Vimeo.





Paul Metzger