samedi 29 décembre 2012

Sixto Rodriguez


Ce matin, en écoutant la radio, j'entends un morceau d'un chanteur, Sixto Rodriguez. Stupeur : cela fit tilt à mes oreilles ! Je m'empresse sur internet à la recherche d'informations...
"Searching for sugar man", film documentaire de Malik Bendjelloul, sorti en France le 26 décembre 2012, retrace la destinée hors du commun de Sixto Rodriguez, un folk-singer américain engagé aux 2 albums si singuliers...




Photo : Hal Wilson

"Musicien folk américain né le 10 juillet 1942 à Détroit dans le Michigan, Sixto Rodriguez est le sixième enfant de sa famille, de là lui vient d'ailleurs son prénom. Il est rapidement confronté aux problèmes sociaux, venant d'une famille pauvre, d'immigrés mexicains appartenant à la classe ouvrière. Son père joue du blues, et le jeune Rodriguez est inspiré par le mouvement hippie. Il commence ainsi à s'intéresser et à faire de la musique très tôt. Il sort un premier single "I'll Slip Away" sur un petit label en 1967, puis plus rien jusqu'à ce qu'il signe chez le label Sussex. Il enregistre en 1969 (par erreur sous le nom de Rod Riguez) l'album Cold Fact qui sort un an plus tard, ainsi que l'album Coming From Reality qui sort en 1972. Les deux albums sont loin d'être des succès commerciaux et le contrat de Rodriguez se termine ainsi, le label Sussex étant d'ailleurs en difficulté (il disparaît en 1975).



Cependant, Cold Fact connaît un succès inespéré lorsqu'il sort en Afrique du Sud en 1974, il en est de même, en Australie et en Nouvelle-Zélande: Rodriguez y devient véritablement culte. Sans que Rodriguez ne l'apprenne, Cold Fact devient disque d'or en Afrique du Sud, où la population noire, sous le joug de l'apartheid, trouve dans les paroles engagées, voire provocatrices (l'album ne passe jamais sur les radios), un écho à leur révolte. Lorsque les exemplaires de l'édition Sussex sont épuisés, un label australien, Blue Goose Music, rachète les droits, et obtient d'excellents chiffres de ventes. Ayant vent de ce succès exotique, Rodriguez fait alors deux tournées en Australie, en 1979 et en 1981 (avec Midnight Oil), mettant d'ailleurs fin à des rumeurs sur sa mort, dues à son absence de la scène musicale pendant 8 ans. Mais il disparaît à nouveau à l'issue de ces deux tournées, et finit ses études en obtenant en 1981 sa licence de philosophie, et travaille ici et là, tout en s'investissant dans la vie politique.


Avec l'émergence d'internet, les enregistrements de Rodriguez commencent à se faire mieux connaître, y compris des européens et américains. Si bien qu'un fan décide de partir à sa recherche et finit par le retrouver par le biais de sa fille. Par ailleurs, une réédition de Cold Fact voit le jour en 2008, puis celle de Coming From Reality l'année suivante, donnant lieu à de nombreuses critiques enthousiastes, et participant pour beaucoup à la redécouverte de Rodriguez, qui commencera par la suite une nouvelle tournée, notamment - c'est une première - dans des festivals européens." (Source : Wikipédia)



Official Rodriguez website

jeudi 6 décembre 2012

Rougge





Plus qu'une couleur.
Rougge avec 2 g.
22 cordes.
20 métalliques + 2 vocales.
Un champ de mots sans paroles.
Des mélodies qui infusent.
Des Fragments, Rougge, qui saoûlent...
Une voix ? Une voie ?
Un chemin enchanté.







Rougge

vendredi 23 novembre 2012

TERRITOIRE / Olivier Arson



Le nouveau projet d'Olivier Arson, TERRITOIRE avec l'album "Mandorle", est un O.V.N.I musical entre alchimie répétitive et ambiance incarnée.
Grâce à la collaboration d’une constellation d’artistes de la scène alternative espagnole, ce disque est enregistré sur une période de 3 ans. Il fait suite à un très bon LP sous le nom de The Folding and the point.
Ce musicien, producteur et fondateur du label Envelope Collective, porte avec lui des mémoires lunaires, des mots fondateurs d'un monde parallèle :

"Jʼai tourné la tête sur le désert
Jʼai vu les miroirs se refermer comme des murs
Jʼai vu le blanc
Jʼai attendu et la chair a disparu dans la terre
." (Ton père)

On se prend au jeu, on s'embarque dans ce voyage codé qui attire, nous prend par la main comme un chant obsessionnel voilé de silences.



Les scènes se dépendent, se suspendent, l'une après l'autre, s'enchevètrent... On se retrouve mêler sur cette corde raide, ce fil entre nous et nous, où le manque d'équilibre est comme un manque d'oxygène :

"Pourquoi tu continues si tʼy crois plus?
Pourquoi tu continues si cʼest toi les bruits?
Cʼest toi le sable
Cʼest toi la graisse
Cʼest toi le blanc
Cʼest toi lʼhomme quʼest par terre
C'est toi l'insecte
." (Blanc)


Au bout de l'horizon, il y a le TERRITOIRE...

TERRITOIRE — Mandorle (Extraits / PRE-MIX) from Envelope Collective on Vimeo.


TERRITOIRE

samedi 10 novembre 2012

Michel Potage, Jac Berrocal & Claude Parle



Au détour de mes nombreux voyages sur le net, j'ai découvert ces vidéos du trio Potage/Berrocal/Parle à la Galerie Limitis à Paris, le 12 mars 2011. Ces trois artistes, pionniers de la scène free et improvisée française, s'offrent tout en énergie et s'envolent dans des mélopées en cadences (décadentes ?). Le ton est donné, sans limites, comme l'eût fait en son temps Jackson Pollock avec ses pinceaux. La scène est là, dans cette galerie, ce fond d'atelier, comme un espace de liberté qui s'anime et conquis le lieu. Un envoûtement en action !


Jac Berrocal (trompette) & Michel Potage (voix et guitare)



Claude Parle (accordéon)







Source photos : Flux Jazz

lundi 22 octobre 2012

Michniak


copyright : Marion Lapie


« Pour qui sonne le tilt (…) une affaire de distance et de temps »

Arnaud Michniak, après ses expériences collectives (Diabologum, Programme…), nous apporte sous son simple nom, un nouveau projet : «Pour qui sonne le tilt».
Fruit de recherches musicales personnelles et d’écrits toujours aussi puissants, Michniak se présente sous un nouveau jour. Les champs de création ont évolué, les paramètres ont été reprogrammés. Le rapport à la réalité reste le rapport à soi et donc à l’autre.
Michniak, la plus belle plume du «rock» français – ceci n’engageant que moi – se positionne hors des sentiers battus : je ne parlerai pas de slam, ni de rap, ni de spoken word, préférant à ces qualificatifs parler de poésie. Celle qui vit, celle qui soulève l’épiderme et engendre l’émotion. Loin des querelles idiotes des chapelles littéraires bien-pensantes, Michniak nous parle de son travail et de son ressenti. Parle vrai.





Vers du Silence : Comment as-tu abordé ce projet et dans quel contexte a-t-il été réalisé ?
Arnaud Michniak : "C’était bien étrange en vrai, je ne sais plus trop comment ça part, il y avait des mélodies qui restaient, des titres de chansons qui apparaissaient. Je travaillais, tricotais. Je ne sortais pas de chez moi. Les moments des prises proprement dites c’était comme des chutes. Je ne dormais pas trop, souvent sur le canapé avec la lumière allumée. Et puis la guitare, le piano, l’ordi, j’y allais mais je ne pouvais pas répéter, ça me brulait les doigts, c’était beaucoup de prendre la guitare ou d’aller au piano, de tenter quelque chose. Il fallait se faufiler, se frayer un chemin jusqu’à l’instrument, et avec lui trouver un moyen de glisser pour partir ailleurs. J’ai répété 6 mois la voix, un peu comme on connait, et puis une semaine avant d’entrer en studio j’ai chuchoté comme ça. Je me suis assis, j’avais besoin, pas d’asseoir mon public, de m’asseoir moi ! En studio j’ai pensé enlever la musique à un moment, laisser juste la voix les textes, et puis finalement j’ai laissé la musique j’ai bien fait. Il y a une ambiance dans ce disque que j’aime beaucoup, une attitude. C’est fragile, comme si ça pouvait aussi ne pas se faire. Les textes, certaines phrases datent de l’adolescence. Je garde des carnets, très vieux".


VdS : D’où te vient ce sens aigu de la réalité ? De l’enfance ? D’un évènement de ta vie… ?
A.M : "C’est l’écriture. L’écriture est un moyen de connaissance. Plus tu t’approches de la vérité de ton écriture, de là où tu en es, le fond et la forme, plus tu approches un des versants de la réalité. Quand on fait autre chose, ça passe par autre chose. Comme un prisme sur lequel tu agis et qui t’inonde en retour. Je transportais souvent mes textes dans un carton à dessin, j’aimerais bien dessiner aussi. D’où ça vient je ne sais pas, c’était dans l’air je crois, les gens avec qui j’ai vécus, des endroits, des livres. Peut-être une petite amoureuse qui avait ce prisme dans le regard. Peut-être autre chose plus loin".


VdS : La notion de temps est un élément très présent dans tes textes, que représente-t-elle pour toi ?
A.M : "Elle n’est pas si présente que ça je trouve. Parce que j’étais très enfermé peut-être, assez seul, vivant la nuit. Pour moi le temps n’existe pas, quand j’y réfléchis".


VdS : Il y a comme un défi dans cet album : extraire l’authenticité. Peut-on parler de recherche de l’idéal ?
A.M : "C’est comme une manière de respirer. Apprendre à marcher comme je dis dans un texte. Après il y a un feu oui… mais l’idéal c’est d’arriver à bien respirer et à bien marcher. Ou à bien souffler sur le feu si c’est ce qu’on veut".


VdS : Y a-t-il une volonté politique dans ta création ?
A.M : "Oui mais ce n’est pas une volonté je ne crois pas, c’est « normal ». C’est ce que j’ai traversé, on porte tous quelque chose".


VdS : A quoi aspires-tu artistiquement pour l’avenir ?
A.M : "Artistiquement je ne sais pas. Je commence un nouvel album… j’écris, j’aimerais refaire des films. Et puis je me dis que j’arrête tout périodiquement".


VdS : Le mot de la fin : une citation, un proverbe, une phrase, un mot … ?
A.M : "Sol".






Michniak

Sincères remerciements à Arnaud Michniak et à Emmanuelle pour leur attention et leur gentillesse.

dimanche 23 septembre 2012

VincenD





VincenD est un peintre français contemporain demeurant à Gallardon, commune d'Eure et Loire, située à 80 kilomètres de Paris, près de Chartres. Son lieu de résidence est un axe central dans sa recherche picturale : un lien passionnel le relie avec Gallardon et se décline dans son oeuvre. Sa poésie est tourmentée, vibrante, charnelle... Elle nous pénètre de ses champs de couleurs, ocres et ombrageux. Après quelques rencontres, nous voulions réaliser un entretien à l'occasion de son exposition le 29 septembre 2012 à Gallardon. Pour découvrir sa voie et mieux comprendre ses paysages.




LE PROCESSUS DE CREATION

VdS : Par quel processus as-tu été amené à t'exprimer au travers de la peinture et comment élabores-tu ton travail ?

VincenD : « L’idée de la peinture, et plus particulièrement l’huile, m'est venue très naturellement, plus que n’importe quelle autre matière. Gamin, j’allais rendre visite à un oncle peintre et ressentais une connivence sensorielle avec les matériaux. Le procédé me transperçait.
Les odeurs en premier, l’huile de lin, les pigments, la térébenthine, le pin des châssis… Impossible de trouver tout ça ailleurs. La viscosité de la pâte, sa brillance, son onctuosité. Cette substance permet des glacis formidables, étendre une noix de pâte à l’infini, épaisse ou diluée et cette ouverture physique avec les dégradés me transcendent. Au milieu, la noix déposée s’abandonne au bruit du lin que la spatule frotte. Suivant le grain, le son possède des rugosités différentes. L’huile est une matière qui me convient parfaitement parce qu’elle met un certain temps à sécher. Je suis un adepte de la pause, du break, du recul et ce long séchage me donne la liberté de pouvoir y revenir le lendemain, et même deux jours après. On peut ainsi réutiliser la couche moelleuse et continuer les dégradés sans être obligé de rechercher la couleur exacte à nouveau.
Pour le thème, il m’a fallu pas mal de temps pour me caler sur mon support. D’abord affublé d’un fâcheux penchant pour le figuratif, je suis arrivé à peindre des paysages marins, sans jamais trouver l’extase. C’est la révélation amoureuse et pathologique de mon village qui m’a fâcheusement orienté pendant presque dix ans, à peindre des horizons beaucerons percés de flèches et de petits bois. Et puis la Beauce est très maritime, les champs de blé vert tanguent comme la houle et les chalutiers dans les creux sont des tracteurs tombant dans les profonds sillons. Charles Péguy, poète de chez moi, a longtemps comparé ces deux endroits. La boucle fut bouclée et je devais me figer sur ce thème. Cette exposition d’ailleurs est la dernière sur mon village. Je pense avoir fait le tour et être arrivé à quelques compositions dont je rêvais il y a quelques années. Presque 130 seront affichées.
La peinture à l’huile et au couteau nécessitent de larges mouvements presque définitifs, des pulsions qui me donnent beaucoup de plaisirs, oubliant ainsi le souci du détail, latérales, tout en gardant la préoccupation de la profondeur. L’empattement du premier plan apporte le relief et le contraste aidé du noir (que je n’utilise jamais pur, mais à base de la couleur thème du tableau), pour la lumière il y a le tube de blanc de titane».




GALLARDON

VdS : Que représente pour toi ce lieu et que t'inspire-t-il ?

VincenD : «Mon village est un lieu de refuge pour me ressourcer. Je suis né sur cette terre et mes semelles ont toujours le contact avec ce limon gras et sombre, granulé de silex. Une fois de plus, la lumière, les odeurs et le drone des vents agitent tous les sens… l’odeur des moissons, les hautes forêts, les bois étriqués… Il a quand même fallu m’expatrier professionnellement dans la capitale pour prendre de plein fouet la Beauce vers laquelle je retourne quotidiennement. Chaque retour est un choc sous lequel je ne pourrais en apprécier la quintessence. Ma présence permanente m’aveuglerait. Mes balades dans les contrées sont pathologiques et l’envie de peindre systématique, rendre hommage au grands espaces et à cette ligne droite infinie de l’horizon. La capitale, j’y vais chercher le matériel et la musique».





LES CHRONIQUES DE CHARLU

VdS : Ton blog, Les chroniques de Charlu a ce parti pris entre ta création et l'écoute d'un disque, d’un artiste. Que désires-tu transmettre ?

VincenD : «J’ai longtemps hésité à mélanger la musique et la peinture sur le blog. C’est pourtant deux choses indissociables, comme les odeurs, les textures et les sons de la peinture d’ailleurs. Chaque séance de peinture a son lot de disques, des disques de chevalet. Ils sont particuliers : ils sont là pour aider à me mettre en condition et complètement différents de ce que j’écoute « librement ». La musique et l’histoire discographique ont pris un caractère obsessionnel dans ma vie, dès l’âge de 10 ans, bien avant la peinture. Il est évident pour moi, que chaque paysage déclenche un son et une interprétation picturale. En vice et versa. Déclencheurs, déclics… tout support confondu. Par contre, je ne connais pas le résultat de l’influence qu’à sur moi l’écoute de telle ou telle musique. Quelle autre couleur si Hildur Gudnadottir avait remplacé Peter Broderick ? Il n’empêche, tout commence par un état, une vision que vient mijoter la diffusion d’un disque. Il était alors nécessaire de proposer les deux sur le blog. Il y a toujours un manège étrange entre les mots, la peinture, la musique, comme les sentiments, la biologie et le sexe par exemple. Tout est indissociable.
La nature que l’on veut peindre a un son. Le vent est un drone différent selon l’endroit. Dans les peupliers, la musique est métallique, sur un champ de froment elle est douce et flou, vers l’horizon elle siffle, la neige capitonne les résonnances, les ruisseaux empierrés des symphonies et les pluies sont des chants, avec à chaque fois, une odeur et une couleur différentes.
J’espère à la lecture des chroniques musicales, transmettre tout ça, et pas uniquement les crédits techniques de l’histoire d’un album, même si c’est nécessaire quand même. En revanche, c’est peut être assez personnel, si je peux juste donner envie. S’approprier un album ou un paysage et y mettre des mots ou de l’huile, c’est très excitant. Il y a vraiment une grande différence dans mes chroniques entre les albums « normaux » et ceux qui m’aident à peindre, c’est là que le très personnel apparaît».




VincenD

vendredi 14 septembre 2012

Cyril M.





Cyril M., étrange simplicité d'un pseudo reprenant nom et prénom. Un jeune artiste aux allures sombres et ténébreuses, tout vêtu de noir. Un trait d'union nourri des meilleures intentions.
Timidité éclose, "Travel Thoughts", premier album, en duo avec David Loup, sous le nom d'Haze Caress. Entre tentatives électriques et folk décalé, cet album se cherche sans contradiction, toujours avec une même ligne directrice.






Cyril M. revient ensuite avec "Attraction et Répulsions", unique plage de 35 minutes. Expérience sonore qui investit des champs magnétiques, hors-champs, comme un long et lent travelling avant allant crescendo. Modulation des fréquences, défragmentation, ellipse sinusoïdale épileptique.










En février 2012, sort "Démesure Du Vide".
Entre ambiances feutrées, la marque du bruit et une voix omniprésente, cet album est plus contrasté et théâtral. Plus mature.
La guitare de Cyril M. possède la consistance d'un filtre : c'est l'idée que l'on peut se faire d'un prisme qui déploie ses lumières.







Cyril M. Facebook

samedi 8 septembre 2012

"Si ça va, bravo" de Jean Claude Grumberg







Entre les deux protagonistes de la pièce de Jean Claude Grumberg, joués par Etienne Coquereau et Renaud Danner, se noue une relation singulière qui n'est pas sans rappeler les personnages de Beckett.
Un décor minimal avec, en arrière-plan, des visages de spectateurs virtuels, imprimés sur une toile, face à face avec le public.
Au centre, les deux acteurs - d'un naturel déconcertant ! - s'observent, se mirent, communiquent sans forcément se comprendre. Ils se parlent, s'agitent et font diversion.
Décalée, intelligente et pleine d'humour, "Si ça va, bravo" est une pièce où l'émotion est diffuse dans toute son humanité. Un moment rare !



SI ÇA VA, BRAVO par OTHELLOVILGARD


Théâtre du Lucernaire - Jusqu'au 29 septembre 2012
53 Rue Notre-Dame des Champs - 75006 Paris
du mardi au samedi à 21h.


Le Lucernaire

dimanche 5 août 2012

BOZOC





Sylvie Bozoc est une artiste peintre, sculpteur ainsi que musicienne. Elle réside en centre Bretagne, dans une merveilleuse petite localité du nom de Huelgoat (29).
Son atelier est situé dans une ancienne venelle. Cette demeure chargée d'histoire est le berceau de la famille de l'écrivain Jack Kerouac. Le lieu est prodigieux et offre un espace adéquat permettant à l'artiste d'y inscrire ses oeuvres.




L'univers de Sylvie Bozoc est singulier. Son approche sensible de l'âme humaine, à travers les corps, les visages, les figures, souligne la complexité des émotions, du sensitif et de la pulsion de vie.
Les lignes sont autant de traits soulignant l'intemporalité des vivants, dans ses repères décalés, ses souffrances et ses aspirations.







BOZOC


Photos reproduites avec l'accord de Sylvie Bozoc. Merci à elle pour son accueil et son écoute. Pour toute information, cliquer sur le lien ci-dessus et n'hésitez pas à contacter l'artiste.

lundi 2 juillet 2012

Mrs Good





Après un week-end musical bien rempli au festival de la Ferme Electrique, les 29 et 30 juin à Tournan en Brie, je tenais à revenir sur une formation de 4 garçons décalés, Mrs Good, look Freaks Brothers.
Durant la balance, je me dis : "tiens, Antoine a reformé ses Elucubrations, on va bien se marrer !"
Ah, préjugés et représentations...
Et puis, tout commença comme si je réécoutais une bande son seventies, en passant des Kinks, aux Greatful Dead et autres Crosby, Stills, Nash & Young.
Des influences que ne renieraient pas le groupe, il me semble.


alt : Noomiz


Mrs Good est une femme unique : de belles guitares, de magnifiques voix harmonieuses, une rythmique vivante, une émanation positive et authentique. Nous le savons bien que chaque femme est unique mais celle-ci est bienveillante pour nos émotions. Je me suis laissé emporter sur ses orchestrations profondes et baroques. J'en redemande...



Pousse le son de Mrs Good! Portrait musical par mairiedeparis





Mrs. Good dans VINYLES par YVELINESPREMIERE


Mrs Good

mardi 19 juin 2012

Michel Cloup






"Au mois de juin 2010, j'ai reçu un appel pour une proposition de concert à Toulouse, au Lieu Commun. Ça faisait un petit moment que j'avais envie de rejouer seul, comme à l'époque de Peter Parker Expérience, dans les années 90. Expérience étant un peu en sommeil au profit de notre nouveau projet Binary Audio Misfits, j'ai sauté sur cette opportunité de concert. J'avais déjà en poche quelques bribes de morceaux, quelques accords, quelques couplets. Plusieurs titres sont arrivés en quelques jours, seul, guitare et voix. Ayant passé beaucoup de temps derrière l'écran de mon ordinateur au moment de la production de l'album de Binary Audio Misfits en 2009, j'avais envie de revenir à quelque chose de très dépouillé et surtout de plus organique et joué. Quant aux textes, j'avais aussi envie de revenir à des choses plus personnelles et intimes. J'en ai parlé à Patrice Cartier, ami de longue date et batteur au sein d'EXP et de B.A.M. Il était d'accord pour se joindre a moi, nous avons donc répété quelques jours. Le concert s'est très bien passé, ça a commencé comme ça." (michelcloup.com)











Bandcamp

lundi 18 juin 2012

DakhaBrakha






DakhaBrakha est une formation ukrainienne créée en 2004 par Vladyslav Troitskiy, directeur du théatre d'avant-garde du Kyiv Center of Contemporary Art "DAKH".
Ouvrant des perspectives nouvelles à l'expression musicale ukrainienne, DakhaBrakha est composée de voix, de multi-instrumentistes, qui s'inspire, de façon très singulière, d'une vision contemporaine et universelle. Des liens se font assez rapidement avec les Voix Bulgares, Dead Can Dance ou encore certaines traditions vocales d'Asie centrale. "Magie" et "psychédélisme" sont également présent.

















DakhaBrakha

vendredi 15 juin 2012

Keiji Haino Documentary





Christian Jaccard ou "les ombres de Brûlis"






"Christian Jaccard est un plasticien de nationalité suisse et française, né le 2 avril 1939 à Fontenay-sous-Bois. Artiste du processus de combustion, il l'auteur du « concept supranodal ».
Le travail de Christian Jaccard repose la question de la définition du dessin. Son trait provient de la trace laissée par la mèche lente, c'est le suintement incandescent du goudron qui imprime la toile blanche. Ou bien les flammes elle-mêmes, vives, illuminant les murs, comme des dessins-installations. La boucle de cordon inflammable se transforme en couronne d’épines.
« […] Et dans ce qui m’occupe c’est la matière d’un faire et l’objet de pensée, forme visuelle éblouissante, vacillante, anéantie puis réduite en poussière. […] »





L’œuvre de Jaccard s’organise donc autour de deux axes (les nœuds, et la combustion) en spécifiant ses recherches sur les traces, les empreintes (qu’elle soit due à l’estampage, la combustion, le pliage, la calcination ou le tressage). Dans ses deux cas, il utilise une méthode bien définie ; chacun de ses gestes, de ses actes est exercé avec rigueur, sans étourderies, sans désinvoltures, conceptualisé et contrôlé.

Une des spécificités de Jaccard est également d’allier les mots à l’hymne du feu, de jouer sur les lettres, le vocabulaire. Ainsi, en 1997, il réalise des reportages photographiés sur des inscriptions en papier, placées sur l’herbe et brûlées. Ici, Maintenant, Rêve, Autrement, est cette suite de quatre photographies noir et blanc sur papier baryté… Les écritures sont incendiées, les mots brûlent, deviennent des lambeaux, des cendres…

On peut également citer son travail de 2003, Les Dormeurs, un scénario composé de photographies couleurs : deux figures sont sculptées par des nœuds ; elles sont enflammées, brûlées ; les photographies deviennent ainsi des souvenirs d’abord présents, puis brûlés et enfin des cendres.
« Quand j’ai compris que la suie est à la cendre ce que le vide est au bleu, j’ai réalisé que je n’avais pas éprouvé de choc émotionnel aussi fort devant la sublime vérité de l’apparence depuis le 14 janvier 1961 au contact des sculptures de jeu d’Yves Klein à Krefeld », témoigne Pierre Restany." (Wikipedia)





Arts-up info



lundi 28 mai 2012

La chorale de Mr Leroy, Dominique A et les Oiseaux...



C'est parfois magique de redécouvrir un morceau que l'on a longuement écouté, que l'on porte avec soi, qui se réactive dès les premières notes.
Ainsi, à la découverte de cette version de Dominique A, "Le courage des oiseaux", par la chorale du collège Reverdy dirigée par Mr Leroy, professeur de musique, le miracle se produit.
Saisi par l'envolée majestueuse de ces voix si fragiles et si sensibles, je pus fermer les yeux et suivre les firmaments.
Mr Leroy, j'aurais tellement eu envie de connaître ce vol enchanté enfant. Grâce à vous, je peux de nouveau rejouer ce passé dans un présent qui plane.


Le courage des oiseaux - Dominique A - par la chorale du Collège REVERDY (Sablé sur Sarthe)
Arrangé et dirigé par Marc Leroy
Réalisation Vidéo : L'art en boîte







L'original sur le premier album de Dominique A (La Fossette)



La musique de Mr Leroy

vendredi 11 mai 2012

Mainliner





Asahito Nanjo (bass, vocal),
Makoto Kawabata (guitar),
Tatsuya Yoshida (drums).





Mainliner est un trio japonais heavy-psyché-noise ! Une sorte de "Banana Splits of Noise" comme le qualifie si bien Julian Cope.
Car l'écoute de Mainliner est une expérience unique, au pays des musiques psychés, saturations bien dégainées, rythmes croisés, free et bouclés...
Nos nippons sonics, électrisés, bien bandés dans leur acide-froc débalent des longs et répétitifs riffs griffés sur mes tympans médusés.
Après plusieurs écoutes : ça plane pour moi !










Makoto Kawabata
riot season

lundi 7 mai 2012

Le rêve brisé des aborigènes





"Il y a plus d'un demi-siècle, Jacques et Betty Villeminot, au cours de plusieurs missions ethnographiques, filmèrent le quotidien et les derniers souffles de libertés des chasseurs cueilleurs aborigènes du désert du centre de l'Australie.

En 1951, les tribus de cette région n'étaient guère touchées par la société occidentale.

Les images que le couple a tourné apportent tout son sens à leur témoignage et éclairent le téléspectateur d'un regard nouveau sur ce que furent, il y a soixante ans, les premières nations, peuples racines ou dernières tribus des marges du monde.




Jacques et Betty livrent ici sans doute le plus précieux des quatre carnets de voyages océaniens qui ont le plus compté dans leur vie d'explorateurs et de pionniers du cinéma ethnographique.

Cette expérience exceptionnelle leur a inspiré une vision différente sur le monde. Ils découvrirent alors l'aborigène dans son mysticisme absolu, son absence totale de matérialisme, et sa technologie parfaite à la mesure de chacun, cet aborigène qui avait atteint dans la mentalité humaine, un état de grâce désormais révolu." (Source : France 5)



Le rêve brisé des aborigènes par tzetze


Betty Villeminot
Jacques Villeminot

mardi 1 mai 2012

Bukka White





"Bukka White, né Booker T. Washington White le 12 novembre 1906 à Houston, Mississippi, et mort le 26 février 1977 à Memphis, Tennessee, est un guitariste et chanteur de blues américain.








Élevé dans la ferme de son grand-père, près de Houston, Mississippi, son père, ouvrier des chemins de fer, l'initie à la guitare lorsqu'il a neuf ans. Après une rencontre avec Charley Patton et quelque temps passé chez son oncle à Clarksdale, Bukka White part pour Saint Louis à l'âge de 14 ans. À partir de 1920, il voyage à travers le Mississippi et les États du Delta, jouant dans les bars honky tonk. En 1930, il enregistre une première session de quatorze morceaux à Memphis, pour Victor Records, dont trois gospels avec Memphis Minnie. Quelques années plus tard, sollicité par Big Bill Broonzy, il enregistre de nouveau pour un producteur indépendant, Mr. Melrose, à Chicago. De retour dans le Mississippi, il poursuit une vie itinérante dans la région du Delta, alternant musique, travail dans les fermes et boxe professionnelle.




Au cours de l'été de 1937, il blesse un agresseur à la cuisse d'une balle de revolver au cours d'une bagarre et est condamné à une peine d'emprisonnement qu'il purgera au pénitencier de Parchman's Farm. Peu avant son incarcération, il enregistre deux morceaux pour Vocalion, dont Shake 'em on down, l'un de ses morceaux les plus célèbres, qui connut un grand succès et dont le thème sera repris par Big Bill Broonzy. Alors qu'il est emprisonné à Parchman's Farm, en 1939, Bukka White enregistre quelques morceaux pour Alan Lomax qui travaillait alors sur le recueil de la tradition orale pour la bibliothèque du Congrès. Après sa libération, en 1940, Bukka White se rend à Chicago et enregistre douze morceaux d'une grande violence expressive, sur les thèmes de la prison, de l'isolement et de la solitude. Installé à Memphis, c'est à cette époque qu'il jouera occasionnellement avec son jeune cousin, BB King. Mais la guerre mettra fin à sa carrière musicale et, en 1944, il trouve un travail dans un camp militaire. Il l'occupait encore lorsqu'il sera redécouvert par John Fahey lors du "blues revival" du début des années 1960. Il entame alors une seconde carrière qui le menera notamment en Californie.





Il meurt en 1977, victime d'un cancer." (Wikipedia)







Bukka White discography

SÃO PAULO NOISE CITY





SÃO PAULO NOISE CITY is a film about urban interventions and noise involving performances with the guitar and an amplifier connected to a gasoline generator, taking place in dozens of locations of the city of São Paulo where frequency of people is high.




Directed by: Renato Gimenez and Maick Nuclear
Recorded and edited by: MaicknucleaR.
Concieved and performed by: Renato Gimenez
Distributed by: Sinfonia de Cães/Fronteira Filmes
Duration: 18 minutes





MaicknucleaR