vendredi 26 janvier 2018

Olga Hanowska



Olga Hanowska est une artiste polonaise.
Musicienne et expérimentatrice, elle intervient dans des champs pluridisciplinaires et, plus particulièrement, dans le domaine de l'esthétique et de la musique.
Son instrument de prédilection est le violon baryton : sa caractéristique est de mesurer environ 75 centimètres et posséder une sonorité envoûtante et puissante au regard des autres type de violons.
Et cela n'est pas anodin dans la démarche créatrice d'Olga Hanowska.
Fin 2017, elle nous offre un nouvel album Sny panny z wanny, projet organique et voyageur.


Sny panny z wanny (Les rêves de la dame se baignant) est le lieu où son violon peut chanter, vibrer et s'épanouir.
Tout le long de cet album, le fil conducteur sera la conjugaison d'une tradition et d'une modernité.
Fieldrecordings, échantillonneurs ou encore drones (boucles répétitives) jonchent et enveloppent chevauchées et lents soupirs.
Chaque plage de l'album est un parfum, allant du plus voluptueux au plus brut : question de matière et d'ambiance.




L'aspect aquatique, voir amniotique, de Sny panny z wanny est perceptible, intimement, en notre fort intérieur. On nage, on traverse des océans.
Et l'eau coule : est-ce le souvenir inconscient de notre propre gestation dans l'enveloppe maternelle ?
De l'infiniment petit, ces musiques, qui nous transportent vers de grands espaces, fleurissent comme des bouquets qui colorent les beaux moments de notre existence.


Vers du Silence remercie vivement Olga Hanowska pour son aide et sa bienveillance. Son album est disponible au lien ci-dessous.

Olga Hanowska

jeudi 18 janvier 2018

qqq∅qqq


Photography by Kuro Silvia

qqq∅qqq est un duo de la scène indépendante italienne, formé de Tommaso Busatto (synthétiseurs et machines) et Carlo Mantione(guitare et pédales/FX).
Ayant débuté en 2015, qqq∅qqq nous offre, fin 2017, Burning stones of consciousness, un album aux grands espaces, teinté de mélancolie. Comme un corps vibrant de profondes méditations, entre électronica et minimalisme électrique, qqq∅qqq suinte d'un onirisme retentissant.


De Burning stones of consciousness se dégage une simplicité dont le point d'équilibre révèle de nombreuses facettes.

Tout d'abord, on se laisse prendre au rythme et à la mélodie (Eternal void in which the entirety of emptiness is summoned) qui tel un navire nous mène vers un nouveau continent. Une dérive hypnotique qui embrasse les sens.
Chemin faisant, continuant cette odyssée contemporaine, la marche se fait plus active (All this heaviness is just my monolithic self). Des rives psychédéliques bordent l'avancée voyageuse, bouleversante, s'étoffant de sons et d'effets aux langoureuses perceptions.



La répétition est forte et créatrice lorsqu'elle est intelligente. Parce qu'elle puise sa richesse dans le sensible.

Dans I perceive the peak so clearly I can embody it, avec la participation à la flûte de Zyklus (Alessandra Lazzarini - qui fait aussi partie de la formation Ice Pick Experimental Trio), on touche cette beauté cyclique.
Le dernier morceau de l'album, Crumbling plains and burning stones of consciousness, avec la participation de H!U, nous interroge sur le devenir. Le ton est lourd et la progression au ralenti. Vers quoi allons-nous ? On perçoit certains climats déjà vécus dans la période la plus sombre de Cure. Ici, perle une certaine forme de spleen. Si loin...



L'album est hautement recommandé par l'équipe de Vers du Silence et remercie Tommaso Busatto pour sa gentillesse.

qqq∅qqq

samedi 13 janvier 2018

Mathieu Bec



Mathieu Bec est un batteur, percussionniste et poète, d'expression libertaire dans sa philosophie et son approche très singulière du son.
Ex-batteur du duo électroacoustique Dubovnik, il s'est frayé un chemin nourri de ses sculptures sonores.
En 2017, sort Le chant des terres sur le label Improvising Beings.


Influencé par John Cage et son rapport aux bruits et aux sons ("Si un bruit vous ennuie, écoutez-le", citation notée dans la pochette intérieure de son album Le chant des terres), Mathieu Bec est lui aussi un iconoclaste.
Improvisateur hors-pair, il tape, sollicite les silences, convoque les frottements, joue avec des objets ou des instruments en détournant leur usage conventionnel.
Chaque instant vibre dans un espace qui nous happe et nous extrait du temps d'un langage incroyable.


Travaillant sur de multiples projets et artistes (Guy-Frank Pellerin ou Michel Doneda pour ne citer qu'eux...), Mathieu Bec recherche et innove à chaque rencontre.
Il repousse toujours les frontières en bougeant l'espace/temps de ses performances.
Un artiste hors du commun que l'équipe de Vers du Silence recommande à tous les curieux et les esprits voyageurs.



A noter sur vos tablettes, la sortie de Saxa Petra, album du duo Guy-Frank Pellerin et Matthieu Bec sur le label italien Setola d'i maiale en juin 2018. A suivre de très près...

Mathieu Bec