samedi 22 octobre 2011

Black Bug








"Ce duo suédois (Lily et Ruslav, sur scène accompagnés d’un batteur), qui avait déjà sorti quelques 7’’, a publié cette année son premier album, au visuel moins surprenant que la musique qu’il présente. Le disque démarre par « Razor Face », un curieux amalgame sonore sur lequel saturent différents éléments : les lignes de basse (jouées sur scène au clavier), qui sont l’élément indispensable à la tenue de la plupart des morceaux, mais aussi le chant strident, quasiment une constante sur ce disque.
Le style musical du groupe est relativement difficile à définir ; Black Bug se situe dans la grande mouvance post-punk, les influences new-wave à tendance bruitiste apparaissent comme les plus importantes pour ce groupe. Des boîtes à rythmes sont utilisées sur plusieurs morceaux, ajoutant un peu de froideur et de synthétique à des compositions déjà peu chaleureuses (« Well Well », « Mental Ray »). Ce premier album propose aussi des bidouillages sonores à la limite du kitsch, mais qui ne manquent pas d’un certain charme désabusé (« I’ve got eyes », « Fell In love with », « Mental Ray »). 
Les solos de guitares bruitistes, joués dans les aigus, sont sur le disque en alternance avec des boucles de quelques notes abrutissantes à souhait (notamment « Unicorn » ou « Run », proprement traumatisants). Le chant est partagé entre les deux membres du groupe, Lily et Ruslav ; à ce titre, il est à la fois inquiétant et réjouissant de constater que la fille hurle avec beaucoup plus de hargne et de violence que son collègue (« Fell in love with », « Unicorn »). Au lieu de servir de repos et d’apporter un peu d’air frais, les quelques interludes instrumentaux, généralement plus lents que les autres morceaux, ajoutent encore à l’ambiance glauque de l’ensemble (« Mental Ray », « Untergang »).




Ce disque est d’une densité remarquable et se distingue par une remarquable unité : aucun morceau ici qui ne soit de trop, malgré l’approche délibérément lo-fi qui se transforme en handicap pour de trop nombreux groupes. De plus, la brièveté des chansons (quinze pistes pour moins de 25 minutes de musique au total) rend impossible tout sentiment d’ennui ou de redite sur cet album. Black Bug prouve surtout, qu’au-delà du peu de moyens employés pour la réalisation de ce disque, ce groupe possède des compositions efficaces et une ascendance rock’n’roll qui ne se démentent pas – le dernier morceau, « Absorbing Hearts », en témoigne." (PlanetGong)












Black Bug Myspace music
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