"Né sous les pavés de mai 1968, Red Noise marie rock, free jazz et discours anarchistes. A tel point que selon le groupe « un bon concert de Red Noise ne se termine que par l’intervention des flics ». Une habitude née de leur première représentation donnée au sein d’une Sorbonne occupée ? Sûrement, mais le radicalisme du groupe n’est qu’apparent et poussent Serge Catalano et Francis Lemonier à quitter le fils de Boris Vian en 1970 et fonder Komintern. Red Noise continue le combat avec Philip Barry (Batterie) et Jean-Claude Cendi (Sax). Le moteur du groupe restant Patrick Vian qui n’est pas forcément un musicien exceptionnel, mais réussi, dos au public, à sortir des sons incroyables de ses amplis. L’unique témoignage studio est édité en 1971 avec en invité l’organiste John Livengood et le percussionniste Austin Blue. Cet album inaugure par la même occasion le label Futura de Gérard Terronès. Un disque original avec de longues improvisations parfaitement maîtrisées qui reflète assez bien les productions françaises de l’époque. Sur scène, Red Noise tourne beaucoup avec le groupe Planétarium, jusqu'à se présenter quelque fois sous le forme d’un collectif appelé Le Grand Berthoulet et ses péquenots flippants. Mais autres temps, autres meurs, l’idéologie soixantehuitarde s’essouffle au contact des dures réalités économiques. Pour ne pas se renier, le groupe met fin à ses activités en 1972.
En 1970 Serge Catalano et Francis Lemonier fondent Komintern, un groupe proche de la ligue Communiste. Avec d’autres groupes (Lard Free, Barricade), ils créent le Front de Libération de la Rock-Music (après le FLIP, Front de Libération International de la Pop) au vécu très chaotique et éphémère.
Patrick Vian rejoint brièvement Dagon puis continue en solo. Il sort « Bruits et temps analogues » en 1976. On l’aurait également vu dans Métal Urbain en 76/77. Contrairement aux rumeurs, il est en pleine santé et vit en Provence." (Rock Made in France)
Patrick Vian wikipedia
Néosphères
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire