vendredi 15 juin 2012

Christian Jaccard ou "les ombres de Brûlis"






"Christian Jaccard est un plasticien de nationalité suisse et française, né le 2 avril 1939 à Fontenay-sous-Bois. Artiste du processus de combustion, il l'auteur du « concept supranodal ».
Le travail de Christian Jaccard repose la question de la définition du dessin. Son trait provient de la trace laissée par la mèche lente, c'est le suintement incandescent du goudron qui imprime la toile blanche. Ou bien les flammes elle-mêmes, vives, illuminant les murs, comme des dessins-installations. La boucle de cordon inflammable se transforme en couronne d’épines.
« […] Et dans ce qui m’occupe c’est la matière d’un faire et l’objet de pensée, forme visuelle éblouissante, vacillante, anéantie puis réduite en poussière. […] »





L’œuvre de Jaccard s’organise donc autour de deux axes (les nœuds, et la combustion) en spécifiant ses recherches sur les traces, les empreintes (qu’elle soit due à l’estampage, la combustion, le pliage, la calcination ou le tressage). Dans ses deux cas, il utilise une méthode bien définie ; chacun de ses gestes, de ses actes est exercé avec rigueur, sans étourderies, sans désinvoltures, conceptualisé et contrôlé.

Une des spécificités de Jaccard est également d’allier les mots à l’hymne du feu, de jouer sur les lettres, le vocabulaire. Ainsi, en 1997, il réalise des reportages photographiés sur des inscriptions en papier, placées sur l’herbe et brûlées. Ici, Maintenant, Rêve, Autrement, est cette suite de quatre photographies noir et blanc sur papier baryté… Les écritures sont incendiées, les mots brûlent, deviennent des lambeaux, des cendres…

On peut également citer son travail de 2003, Les Dormeurs, un scénario composé de photographies couleurs : deux figures sont sculptées par des nœuds ; elles sont enflammées, brûlées ; les photographies deviennent ainsi des souvenirs d’abord présents, puis brûlés et enfin des cendres.
« Quand j’ai compris que la suie est à la cendre ce que le vide est au bleu, j’ai réalisé que je n’avais pas éprouvé de choc émotionnel aussi fort devant la sublime vérité de l’apparence depuis le 14 janvier 1961 au contact des sculptures de jeu d’Yves Klein à Krefeld », témoigne Pierre Restany." (Wikipedia)





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