lundi 28 janvier 2019

Christelle Frobert



Christelle Frobert est une artiste peintre, plasticienne et art-thérapeute.
Titulaire d'un Diplôme Universitaire "Soin psychique, Créativité, Expression artistique" (Université Lumière Lyon 2) ainsi qu'une licence en arts plastiques (Paris Sorbonne 1), cette créatrice surprenante trace son sillon dans un univers proche de l'enfance mais imprégné d'une conscience tourmentée, comme si la frontière entre le monde des morts et des vivants était perméable.

Elle se confie : "Je suis tombée dans la bassine de la création assez tôt grâce à ma grand-mère. Elle m’a appris à me servir de mes mains et à m’intéresser aux éléments de la nature. A l’adolescence, j’ai découvert des artistes comme Picasso, Modigliani, Cézanne, Monnet qui m’ont guidée vers la couleur.
J’ai commencé alors à reproduire quelques uns de leurs tableaux (plus particulièrement ceux de Picasso) pour progressivement me tourner vers l’assemblage de matériaux de récupération. Quelques années plus tard, je suis entrée en école d’Art mais la volonté de me faire plier au champs du conceptuel m’a amenée à claquer la porte.
J’ai alors entamé une licence d’art qui m’a laissée davantage de liberté.
J’ai énormément travaillé la matière, le mouvement, l’assemblage et la couleur durant une dizaine d’années. Aujourd’hui, j’ai réduis considérablement les supports et les médias pour me consacrer à la terre et au dessin / collage
".

Une année à déconstruire - Média mixtes - 20 cm x 20 cm


Christelle Frobert emploie une poésie qui nous emmène vers des espaces dérangeants et effrayants.
De "Tuer la bête en soi" à "Transpirer le désordre" en passant par "La gardienne des âmes", on s'interroge.
"Pourquoi ?, dit-elle. Je suis sensible à l’injustice, à l'indifférence, à la violence, à tout pouvoir qui opprime. J’essaie de donner forme à l’indicible, à réinterroger, à questionner".

Cette approche, non conventionnelle, où se côtoient art brut, décors surréalistes ou encore dessins primitifs, met en scène des êtres hybrides, étranges, déformés ou animales.
On se sent bancal dans ces miroirs baroques, en décalé dans ces reflets qui nous plonge dans des influences où Tim Burton, Jean-Michel Basquiat, Dubuffet et le Velvet Underground seraient en connexion.

Au sommet de la honte - Techniques mixtes sur papier - 24 cm x 32 cm


Christelle Frobert rajoute : "L’expérimentation, la recherche de nouvelles techniques me passionne.
Créer est toujours une nouvelle aventure : je n’ai quasi jamais en tête ce que je vais faire, je laisse le geste prendre le dessus, animé par mes ressentis et mes émotions
".

Ce qui est saisissant dans l'œuvre de Christelle Frobert, c'est l'éclat d'une beauté en distorsions, les ruptures ascensionnelles, l'esthétique des dissonances ou encore les déphasages de l'inconscient.
Cette force d'ouverture et de liberté est puissante, attirante et voluptueuse.
On y tombe amoureux comme un tatouage qui s'inscrit, indélébile, sur la peau !


Galeries-Arts
Artmajeur

Merci à Christelle Frobert pour sa disponibilité et sa bienveillance.

samedi 26 janvier 2019

Benjamin Finger / James Plotkin / Mia Zabelka


Artwork Sverre Malling


Pleasure-Voltage, album qui sortira en février sur le label Karlrecords, est le fruit d'un trio où officient :
Benjamin Finger aux synthétiseurs, piano, field recordings, machines électroniques, objets;
James Plotkin à la guitare électrique et synthèse granulaire (ndlr : la synthèse granulaire est une technique de synthèse sonore consistant en la création d'un signal sonore complexe en combinant des grains, c'est-à-dire des échantillons sonores de l'ordre de la milliseconde (10 à 100 ms));
Mia Zabelka au violon, appareils électroniques et objets divers.
Cet album contient deux morceaux faisant, chacun, une vingtaine de minutes : Hostile Structures et Kaleidoscopic Nerves.


Haut : Benjamin Finger © Žiga Koritnik
Bas gauche : James Plotkin © Vanessa Di Vico
Bas droite : Mia Zabelka © Moon Young Ha


A l'origine de ce projet, il y a Benjamin Finger qui est basé à Oslo en Norvège.
De son travail expérimental, il a su tisser un fil conducteur, construisant une palette stylistique, allant de miniatures au piano à des collages sonores oniriques et lysergiques épicés d'une chaleur douce aux mélodies sublimes.
Dans ce cadre, deux artistes, à l'esprit singulier et chevronné, s'agrègent à cette aventure : James Plotkin et Mia Zabelka.






Pleasure-Voltage est une traversée intrigante où la découverte d'univers parallèles sonne tel un parcours allégorique.

Une atmosphère brumeuse nous porte : confondante et planante, elle nous introduit dans un cosmos inconnu, où les sons s'entendent comme des formes évolutives et sacrées.
La dimension spatiale de cette musique moderne, dans les couloirs du temps, instille une sensation que l'infiniment petit communique avec l'infiniment grand. Et vice versa.
Une forme de grâce s'y dégage et une forme de rituel initiatique enivrant nous investit pleinement.

Cette création envoûtante est une porte à la découverte de son soi intérieur.
Elle est forte et profonde.
Ce monde nous tend les bras : saisissons-le !

Karlrecords
Benjamin Finger
James Plotkin
Mia Zabelka

mardi 22 janvier 2019

Arne Borgan



Arne Borgan est un artiste et musicien norvégien.
Il intervient dans différents champs de créations (conception picturale, conceptuelle et graphique) mais aussi en tant que musicien. A son actif, de nombreuses expositions et collaborations originales.

Fin janvier 2019, Arne Borgan sort Asterion, son premier album solo sur Tipi Token Records.
Il travaille avec des synthés analogiques modulaires ainsi qu'avec des field recording, enregistrements extérieurs de paysages sonores électroacoustiques.



En tant qu’artiste, il utilise une multitude de médiums : des installations audio complexes qu'il élabore pour accompagner ses œuvres graphiques.

Cette complexité transcende également sa musique conçue de profondes couches sonores et des motifs thématiques spécifiques, quelque part entre l'ambient et l'electronica.

Asterion est le résultat de plus de 80 sessions improvisées, enregistrées, éditées avec soin et sélectionnées pour devenir cette constellation de morceaux.


Ce disque, où l'on perçoit parfois l'esprit du grand Brian Eno, éclot dans sa propre floraison.
Arne Borgan, expérimentateur passionnant, témoigne de la force de son propre écho et a su ouvrir son âme aux autres.
Asterion est un album qui vous transporte.
Une belle production de Tipi Token Records à écouter et réécouter sans limite !

© Krister Sørbø

Arne Borgan
Tipi Token Records

vendredi 18 janvier 2019

Özgür Baba



Özgür Baba, vit seul au milieu de la nature et joue du saz (instrument de musique utilisé par les chanteurs folkloriques turcs) mais est également chanteur et percussionniste. Souvent en solo avec son saz, il aime participer à des projets avec d'autres musiciens tels que le trio Polina Hodova, Meissam Alinaghiyan et Özgür Baba.



Les paroles de la chanson proviennent d’un poète, Yunus Emre.
Ses poèmes, où l'on trouvent de multiples métaphores, celles d'un arbre qui a été enlevé d'une forêt comme on aurait déraciné un être humain.
Il demande, garde-robe, pourquoi tu gémis ?
Et il répond: «J'étais un arbre sans goût, je priais pour Dieu, c'est pourquoi je gémis, ils m'ont trouvé sur les montagnes, ont coupé mes branches, je priais, c'est pourquoi je gémis et il se dit Yunus, quiconque vient ici ne sourit jamais, personne n'atteint ses désirs, personne n'est immortel, j'ai des chagrins c'est pourquoi je gémis"


Garde-robe, pourquoi tu gémis ?

La roue à aubes, pourquoi gémis-tu?
Car j'ai des ennuis, je gémis.
Je suis tombé amoureux du seigneur,
C'est pourquoi je gémis.

Mon nom est trou d'eau,
Mon eau coule pure,
Ainsi, comme le souhaite le Seigneur,
Car j'ai des ennuis, je gémis.

Ils m'ont trouvé sur une montagne
Ils m'ont brisé les bras et les ailes,
Ils m'ont trouvé apte pour une roue à aubes,
Car j'ai des ennuis, je gémis.

Je suis un arbre de montagne,
Ni doux, ni amer,
Je suis reconnaissant au Seigneur,
Car j'ai des ennuis, je gémis.

Ils ont coupé mes branches,
Détruit toute ma commande,
Pourtant, je suis un poète indompté,
Car j'ai des ennuis, je gémis.

Je prends mon eau d'en bas,
Je me retourne et le verse haut,
Voyez ce que je souffre,
Car j'ai des ennuis, je gémis.

Yunus, vient et ne trouve aucune joie ici,
L'arbre ne poussera jamais,
Personne ne reste dans ce monde mortel,
Car j'ai des ennuis. Je gémis.




Source : literaryblog.net
archive.org

lundi 14 janvier 2019

Larcheart



Larcheart est une formation instrumentale originaire de Sibérie.
Créée en 2018, elle distille un folk inspiré par la nature de sa contrée, froide et neigeuse.
Elle est composée de Dmitry (guitare, percussion, backing vocals) et Olga (backing vocals et design).



L'album Legends parle d'histoires que les gens écoutent au coin du feu, assis autour du foyer, avec le crépitement des bûches se mêlant aux vents extérieurs tapant aux fenêtres.
Assis ensemble, on conte l'histoire des héros du passé toujours présents dans la mémoire collective.
Ces légendes se connectent avec nous-mêmes : l’homme et la nature, la loyauté et la trahison, l’espoir et la fatalité et tout ce qui fait que le temps est notre temps de vie.


Ce folk acoustique, apaisant le froid glacial, nous emmène en voyage, mélancolique mais nourrissant et enchanté.
Les field recordings ciselés, ici et là, soulignent la marque de cette région si baroque et unique.
Laissez-vous chavirer par ces musiques enchanteresses. C'est un espace précieux de Nature mais aussi de nature humaine.

Larcheart

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