Christelle Frobert est une artiste peintre, plasticienne et art-thérapeute.
Titulaire d'un Diplôme Universitaire "Soin psychique, Créativité, Expression artistique" (Université Lumière Lyon 2) ainsi qu'une licence en arts plastiques (Paris Sorbonne 1), cette créatrice surprenante trace son sillon dans un univers proche de l'enfance mais imprégné d'une conscience tourmentée, comme si la frontière entre le monde des morts et des vivants était perméable.
Elle se confie : "Je suis tombée dans la bassine de la création assez tôt grâce à ma grand-mère. Elle m’a appris à me servir de mes mains et à m’intéresser aux éléments de la nature. A l’adolescence, j’ai découvert des artistes comme Picasso, Modigliani, Cézanne, Monnet qui m’ont guidée vers la couleur.
J’ai commencé alors à reproduire quelques uns de leurs tableaux (plus particulièrement ceux de Picasso) pour progressivement me tourner vers l’assemblage de matériaux de récupération. Quelques années plus tard, je suis entrée en école d’Art mais la volonté de me faire plier au champs du conceptuel m’a amenée à claquer la porte.
J’ai alors entamé une licence d’art qui m’a laissée davantage de liberté.
J’ai énormément travaillé la matière, le mouvement, l’assemblage et la couleur durant une dizaine d’années. Aujourd’hui, j’ai réduis considérablement les supports et les médias pour me consacrer à la terre et au dessin / collage".
Christelle Frobert emploie une poésie qui nous emmène vers des espaces dérangeants et effrayants.
De "Tuer la bête en soi" à "Transpirer le désordre" en passant par "La gardienne des âmes", on s'interroge.
"Pourquoi ?, dit-elle. Je suis sensible à l’injustice, à l'indifférence, à la violence, à tout pouvoir qui opprime. J’essaie de donner forme à l’indicible, à réinterroger, à questionner".
Cette approche, non conventionnelle, où se côtoient art brut, décors surréalistes ou encore dessins primitifs, met en scène des êtres hybrides, étranges, déformés ou animales.
On se sent bancal dans ces miroirs baroques, en décalé dans ces reflets qui nous plonge dans des influences où Tim Burton, Jean-Michel Basquiat, Dubuffet et le Velvet Underground seraient en connexion.
Christelle Frobert rajoute : "L’expérimentation, la recherche de nouvelles techniques me passionne.
Créer est toujours une nouvelle aventure : je n’ai quasi jamais en tête ce que je vais faire, je laisse le geste prendre le dessus, animé par mes ressentis et mes émotions".
Ce qui est saisissant dans l'œuvre de Christelle Frobert, c'est l'éclat d'une beauté en distorsions, les ruptures ascensionnelles, l'esthétique des dissonances ou encore les déphasages de l'inconscient.
Cette force d'ouverture et de liberté est puissante, attirante et voluptueuse.
On y tombe amoureux comme un tatouage qui s'inscrit, indélébile, sur la peau !
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Merci à Christelle Frobert pour sa disponibilité et sa bienveillance.