dimanche 21 avril 2013

Kenneth Kirschner





Kenneth Kirschner est un compositeur américain de musique contemporaine.
Quelque part entre le silence de John Cage et la répétition voyageuse de Morton Feldman, l'élaboration musicale de Kenneth Kirschner investit des expérimentations temporelles et sculptent des espaces sonores intrigants.
"Je ne suis pas au courant de tout ce qui se passe dans le monde de la musique pour piano, mais c'est sur l'héritage de Feldman que j'ai tendance à mettre l'accent de façon presque monomaniaque. Certes, un morceau comme Triadic Memories est extrêmement important pour moi, mais pour vraiment comprendre d’où je viens, allez jeter un œil au Piano and string quartet. Je l’ai entendu pour la première fois dans les derniers jours de 1993 et, aussi triste à dire que cela soit, je ne crois vraiment pas que j’aurai jamais de nouveau une telle épiphanie dans ma vie." (in Les idées heureuses)





Parfois improvisant, il laisse son inspiration comme des gouttes d'eau tombant d'une stalactite, note après note, se poser pour former un nappage humide qui résonne.
On parcourt un univers où chaque bruit, où chaque son s'installent si particulièrement qu'il faut toute son attention et sa vigilance pour ressentir la vibration du moment présent qui s'en va...




Kenneth Kirschner

jeudi 11 avril 2013

Winston Tong en studio







Winston Tong: "Theoratically Chinese" - Les Disques Du Crépuscule
Brussels 1984 with Alan Rankine, Jah Wobble and Niki Mono.
Film by Olivier Assayas.


The Crepuscule and Factory Pages

mardi 9 avril 2013

Don Pullen / George Adams - Saturday Night in The Cosmos









Vladimir Maïakovski





Ecoutez
(traduit du russe par Elsa Triolet)

Ecoutez !
Puisqu’on allume les étoiles,
c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ?
C’est que quelqu’un désire qu’elles soient ?
C’est que quelqu’un dit perles ces crachats ?
Et, forçant
la bourrasque à midi des poussières,
il fonce jusqu’à Dieu,
craint d’arriver trop tard,
pleure,
baise sa main noueuse,
implore -
Il lui faut une étoile ! -
jure
qu’il ne peut supporter ce martyre sans étoiles.
Ensuite,
il promène son angoisse,
il fait semblant d’être calme.
Il dit à quelqu’un :
« Maintenant, tu vas mieux, n’est-ce pas ?
T’as plus peur ?
Dis ? »
Ecoutez !
Puisqu’on allume
les étoiles -
c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires ?
c’est qu’il est – indispensable,
que tous les soirs
au-dessus des toits
se mette à luire seule au moins une étoile ?


"Écoutez : si on allume les étoiles...", poésies choisies et traduites par Simone Pirez, Francis Combes, Pantin, Temps des cerises, 2005.

Le Temps des Cerises